J'appuie l'amendement défendu par notre collègue François Ruffin. J'ai été moi aussi alerté par les salariés des entreprises de la Somme – le pays du coquelicot – , dans le bassin de Méaulte, où Airbus a filialisé une partie de son activité et où ses sous-traitants emploient 4 000 à 5 000 salariés. Personne ne nie les conséquences de la crise sur l'aéronautique, mais les PSE – plans de sauvegarde de l'emploi – ont lieu en ce moment même, et c'est maintenant que nous perdons des machines et des savoir-faire. Malgré les sommes que vous affirmez avoir mis sur la table, les moyens ne parviennent pas jusqu'au terrain et les reconversions n'ont pas lieu dans ces bassins d'emploi où les compétences sont pourtant réelles.
De plus, nous avons appris qu'Airbus projetait d'ouvrir un site de production de cockpits au Portugal, alors que ces cockpits sont actuellement fabriqués dans le bassin de la Somme, à Méaulte. Nous estimons qu'il faut préserver les savoir-faire et maintenir la production de cockpits dans la Somme, autour d'Albert, plutôt que de les laisser, une nouvelle fois, être délocalisés dans d'autres pays de l'Union européenne. Il y a urgence. L'amendement de notre collègue Ruffin est aussi un appel à ne pas valider ces PSE et à créer toutes les conditions qui permettront de préserver ces emplois.