C'est un débat de fond qui marque bien la différence entre vous et nous, qui sommes du côté gauche de l'hémicycle : nous demandons tout simplement que le capital contribue lui aussi à l'effort que nous faisons tous dans cette période de pandémie. Aujourd'hui, c'est uniquement l'argent public, celui des contribuables, qui est utilisé pour faire face à la crise et compenser les pertes ; tout ce que nous demandons, c'est que les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices ne les distribuent pas sous forme de dividendes, mais participent, elles aussi, à l'effort collectif. Elles n'ont pas à recevoir des aides de l'État si elles versent des dividendes ! Sinon on marche sur la tête ! Les grandes entreprises qui versent des dividendes ne doivent pas toucher d'argent public ; en revanche, les autres entreprises, qu'elles en touchent – y compris les grosses ! Ce n'est pas la taille qui pose problème, mais le fait de distribuer des dividendes en pleine pandémie tout en touchant de l'argent public.