Les personnels de l'éducation nationale, de l'enseignement scolaire en particulier, ont été particulièrement mobilisés durant la période du confinement. Je tiens à leur exprimer ma profonde gratitude. Cette reconnaissance que nous leur devons ne saurait évidemment se limiter à des paroles – ce projet de loi de finances le démontre. Ainsi, 400 millions d'euros, et même 500 millions si l'on compte en année pleine, seront consacrés à la revalorisation des salaires des personnels de l'éducation nationale : c'est une avancée importante dont nous pouvons être fiers.
La promesse de justice sociale est au coeur de ce budget. Si nous corrigeons les inégalités de destin dès l'école, nous pourrons donner aux écoliers devenus citoyens la chance de se réaliser, au-delà même de ce que leurs rêves leur permettent d'espérer.
En trois ans, nous avons renforcé et même doublé le temps d'instruction obligatoire, grâce notamment à la loi pour une école de la confiance : de 6 à 16 ans il y a trois ans, aujourd'hui l'instruction, demain l'éducation, est et sera obligatoire de 3 à 18 ans.
Nous avons d'ores et déjà entamé le plafonnement à vingt-quatre du nombre d'élèves dans les classes de CP et CE1 ; nous l'amplifierons. Nous poursuivrons le dédoublement des classes dans les zones REP – réseau d'éducation prioritaire – et REP+ ; surtout, nous l'étendrons aux grandes sections de maternelle en zone d'éducation prioritaire. Pour tout cela, ce budget prévoit la création de pas moins de 2 000 emplois dans le premier degré.
Il y a la volonté, il y a l'ambition, il y a aussi et surtout le pragmatisme et la réalité des moyens, car l'école ne saurait souffrir de discours politiciens. Seuls les actes comptent, et nous sommes au rendez-vous de ces actes.