Cet amendement de Mme Louis, qui a été cosigné par plusieurs collègues, vise à augmenter de 5 millions d'euros les crédits de l'éducation nationale dédiés à la santé scolaire, afin de lutter contre les violences sexuelles sur les mineurs. En effet, rappelons que l'éducation nationale est la porte d'entrée permettant d'identifier et de transmettre le plus de signalements de violences sexuelles sur les mineurs. Pas moins de 12 000 personnes oeuvrent ainsi quotidiennement pour prévenir et identifier ces violences graves et profondes, et accompagner nos enfants dans leur traitement. Assistants sociaux, infirmiers, médecins, psychologues aussi parfois, le personnel de l'éducation nationale est formé pour intervenir et agir comme une interface avec l'équipe éducative. Leur mission est essentielle, car elle permet de détecter, signaler et mettre un terme aux situations de danger pour nos enfants. Selon un rapport publié par le ministère de l'éducation nationale en 2017, 7,6 % des collégiennes et 4,5 % des collégiens ont déclaré avoir déjà été victimes d'attouchements sexuels. Ces milliers de cas sont autant de situations individuelles intolérables. Pour y mettre fin, il est nécessaire de mobiliser l'ensemble du corps éducatif, afin de désamorcer les mécanismes de groupe et de développer l'empathie des harceleurs pour leurs victimes. À travers cet amendement d'appel, nous vous proposons donc de reconnaître le rôle crucial de ces professionnels et de renforcer les moyens dont ils disposent pour agir.