Récemment, un lycéen de Saint-Denis a été poignardé dans l'enceinte de son établissement et, en l'absence d'infirmière, c'est un autre élève qui a dû lui faire un point de compression… Au-delà de cet événement dramatique, les élèves des écoles, des collèges et des lycées ont besoin chaque jour de la médecine scolaire, devant être accompagnés en raison de problèmes aussi divers que la dyslexie, l'obésité, le harcèlement, l'hygiène et les soins dentaires, ou encore la précarité sociale.
Comme notre collègue De Temmerman, j'ai vu très peu de médecins et d'infirmières scolaires durant ma carrière dans l'enseignement, et ce que je viens de dire au sujet des élèves vaut aussi bien pour les enseignants, qui ne bénéficient d'aucun suivi dans le cadre de la médecine du travail : on peut passer trente-cinq ans dans l'enseignement sans voir un seul médecin ! La seule exception, c'est la prise en charge de la dépression, qui se fait même dans le cadre d'un asile réservé aux personnels de l'éducation nationale ! Monsieur le ministre, je vous en conjure, écoutez-nous quand nous vous disons qu'il y a un problème de médecine scolaire, et aidez-nous à poser une première pierre pour changer les choses !