Je ne voudrais pas que le débat prenne une tournure inopportune : je ne sous-estime absolument pas la question de la médecine scolaire, madame Descamps. Le problème est gigantesque, il ne date pas d'aujourd'hui et il ne dépend pas uniquement de l'éducation nationale. Je pourrais, moi aussi, faire une description des manques constatés sur le terrain – je les connais aussi bien que vous – et y mettre de l'émotion, mais cela ne ferait guère avancer les choses… Nous sommes en présence d'un problème structurel lié à la démographie médicale et, après avoir creusé le sillon de ce que d'autres avaient commencé à faire au cours des précédents quinquennats pour améliorer les choses, nous avons décidé d'aller plus loin en engageant une réflexion en profondeur dans le cadre du Grenelle de l'éducation.
Vous ne pouvez pas dire que rien n'a été fait : certaines mesures ont déjà été prises et, constatant qu'elles ne suffisent pas, nous nous apprêtons à en prendre d'autres. S'il suffisait de voter des transferts de crédits, je vous appellerais à voter à l'unanimité les amendements correspondants, mais le problème est plus complexe que cela, et vous le savez bien. Je le répète, je ne nie pas le problème, mais sa résolution nécessite une approche systémique, qui sera adoptée dans le cadre du Grenelle de l'éducation.