Ils portent sur l'autoformation, à propos de laquelle une AESH me dit : « Je suis allée sur internet pour me former et j'ai acheté des bouquins. J'ai ensuite décidé de me payer une formation sur l'autisme haut potentiel par une intervenante en libéral. Le coût de la formation était de 350 euros, car j'ai bénéficié d'une remise, la formation coûtant initialement 500 euros. » Bref. C'est bien plus par l'autoformation que par la formation que les AESH arrivent à prendre en charge les enfants qui souffrent d'autisme, de dyslexie ou d'un autre handicap. Mon collègue Bonnell et moi-même jugeons donc nécessaire qu'il y ait du temps de partage entre les AESH pour mettre en commun les compétences qu'elles acquièrent chacune de leur côté. Ainsi, le fait d'avoir par exemple une heure de travail par semaine au lieu d'être chacune dans leur classe serait une avancée pour elles.
Par ailleurs, il serait nécessaire de tenir compte de leur temps de travail effectif. Comme je l'ai dit, en effet, les AESH se forment beaucoup en soirée et effectuent tout ce travail en plus de leurs heures, parce que la formation n'est pas offerte au départ. Une AESH m'a écrit : « J'ai construit des outils pour tous les "dys" et pour les différentes formes d'autisme. Je travaillais sur le temps du midi et le soir : je rentrais à 19 heures et je rencontrais l'orthophoniste de l'hôpital Sud. » Ainsi, non seulement les AESH sont mal payés, mais ils ne le sont pas pour tout leur temps de travail. Nous souhaitons donc que, dans le calcul de leur temps effectif, on ajoute 30 % de temps payé sur le temps de présence en classe. C'est comme si nous-mêmes n'étions payés que pour le temps passé dans l'hémicycle ! Le temps de travail qui entoure le travail en classe devrait être compté, ce qui permettrait pour partie de faire sortir les AESH de situations de pauvreté.