« Nous nous battons tous les jours depuis dix ans mais cette année c'est vraiment la catastrophe : à la rentrée, nous avons eu la surprise d'apprendre que mon fils n'avait pas d'AESH », soupirait une maman. « À son lycée, ils sont quatre dans ce cas ». Les recrutements ont certes été plus nombreux cette année, je ne le conteste pas, mais il reste des trous dans la raquette, selon l'expression souvent employée ici – et des gros trous, comme en l'espèce, dans la Manche.
J'appelle en outre votre attention sur les cas de mutualisation, souvent vécus comme présentant le risque de mal faire le travail car il faut sauter d'un emploi à un autre, d'où une dégradation du service pour les enfants eux-mêmes. « Depuis le passage à quinze heures, il est plus dissipé, il a davantage de mal à se concentrer et je dois constamment le ramener à son travail », dit un père de son fils. Je dénonce l'optique de la réduction du nombre d'heures d'accompagnement : la plupart des enfants sont certes accompagnés mais la mutualisation se traduit par une dégradation de la qualité du travail.