« On reste pauvre toute sa vie à faire de l'humain », confie une accompagnante d'enfant en situation de handicap. Les statistiques le montrent en effet : le salaire mensuel net moyen des AESH est de 750 euros et 96 % des personnes interrogées, le plus souvent des femmes, indiquent que leur salaire ne leur permet pas de vivre dignement.
Leur employeur est pourtant l'éducation nationale, pas Uber. Il existe en France un truc qu'on appelle le salaire minimum. Chacun sait que les AESH travaillent massivement en temps partiel mais, si le temps réellement travaillé était pris en compte, leur salaire s'en trouverait augmenté. L'éducation nationale doit au minimum payer ses employés au salaire minimum, en particulier les femmes qui se consacrent à l'accompagnement d'enfants en situation de handicap, autistes, dyslexiques ou dyspraxiques. C'est donc un amendement de décence et de dignité.