Regarder le film en étant ministre ou député, passe encore ; pour les femmes qui vivent à 750 euros par mois, inquiètes de ne pas savoir si leur contrat sera renouvelé, inquiètes de ne pas être à la hauteur des enfants du fait de l'absence de formation, le film est nettement moins joyeux !
Je le dis parce que les personnes qui viennent vers moi sont très investies dans leur métier. Du même coup, ce sont aussi les plus découragées car elles ont le sentiment de ne pas être reconnues. Je leur dis de ne pas lâcher car nous avons besoin d'elles non seulement pour les enfants mais aussi pour faire évoluer le métier et, d'une certaine manière, pour vous donner des coups de pied au derrière, monsieur le ministre, pour lutter et arracher des progrès ! Moi qui suis d'un naturel pessimiste, surtout quand il s'agit de ce gouvernement, je leur dis que des progrès sont possibles et que certains sont déjà en cours. En effet, le regard de la société sur les personnes en situation de handicap, en particulier les enfants, évolue. Vous ne pouvez pas rester sourd à leurs revendications ! Plaçons-nous d'un autre point de vue que le vôtre, monsieur le ministre. Je reçois des femmes qui, après des années de précarité, souhaitent quitter le métier. Je leur réponds : « Restez, restez, restez ! » C'est un métier que nous pouvons faire évoluer dans le bon sens, j'y crois !