« Je suis auxiliaire : ça veut dire que, tous les deux ou trois mois, ils me renouvellent – ou pas. Et ça fait trois ans que ça dure, comme directrice adjointe remplaçante. Et avant ça, j'ai fait onze ans de vacation animatrice. Comment vous voulez que j'aie un enfant ? Ils vont mettre quelqu'un sur mon poste et je pourrai redémarrer à zéro. » Tel est le témoignage que m'a livré une animatrice de centre périscolaire à Amiens.
On ne connaît pas le nombre d'animateurs périscolaires en France : on ne sait pas les dénombrer. Cette absence de statistique, me semble-t-il, dit tout de leur absence de statut et, au fond, du mépris implicite dont fait l'objet cette profession, qui souffre également d'immenses inégalités d'une ville à l'autre, mais aussi entre les villes et les campagnes. Dès lors que ces personnes remplissent une fonction d'éducation, l'éducation nationale a un rôle à jouer pour apporter une certaine équité dans le traitement des enfants comme des animateurs et animatrices périscolaires.