Intervention de Bertrand Sorre

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Sorre :

Nous examinons maintenant les crédits dédiés au sport, à la jeunesse et à la vie associative, qui comprennent les financements du sport, des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ainsi que les actions en faveur de la jeunesse et de la vie associative.

Pour le volet sport, le budget du ministère suit une courbe fortement ascendante. La hausse est historique : les crédits sont portés à 802 millions d'euros, en augmentation de 20 %, marquant la volonté forte du Gouvernement d'accompagner le sport et sa pratique partout, pour tous et par tous. Cette augmentation bénéficiera au sport amateur et professionnel ainsi qu'aux Jeux olympiques et paralympiques 2024, notamment pour assurer la livraison en temps voulu des installations nécessaires.

Quelques chiffres notoires pour illustrer l'ambition de ce budget. Le programme 219 « Sport » voit ses crédits augmenter de 1,84 %, pour atteindre 436 millions d'euros. Le soutien aux clubs et à la haute performance est accentué, les crédits de l'Agence nationale du sport – ANS – étant portés à 365 millions d'euros. Le programme 350 « Jeux olympiques et paralympiques 2024 » connaît aussi une très nette progression puisque ses crédits passent de 129 millions à 234 millions d'euros. En complément de cet effort budgétaire, le plan de relance viendra soutenir les acteurs du sport à hauteur de 122 millions d'euros sur deux ans, notamment pour faciliter la rénovation thermique des équipements sportifs tout comme la formation ou l'emploi. À noter également qu'un fonds d'urgence de 15 millions d'euros a été créé cet été via l'ANS pour soutenir les clubs sportifs au plus près des territoires.

Le ministère continue également d'assumer ses missions régaliennes en matière de santé, d'éthique et d'intégrité. Des maisons sport-santé sont déployées et consolidées dans chaque département. La lutte contre le dopage voit aussi sa ligne budgétaire augmenter et l'enveloppe dédiée aux campagnes de sensibilisation visant à prévenir les dérives telles que les violences et la radicalisation dans le sport atteindra le million d'euros. Malgré les difficultés de la période, nous sommes conscients que le sport, c'est la santé, le lien social et le développement individuel et collectif, et nous devons pleinement soutenir ce secteur fortement touché par la crise.

La période est également plus que jamais sensible pour la jeunesse. L'État a donc fait le choix de déployer des moyens et des politiques fortes pour soutenir la jeunesse et accompagner le monde associatif. Ainsi, le programme 163 voit ses crédits augmenter de 39 millions d'euros, soit une hausse de 6 % pour un total de 699 millions. Depuis 2017, le Gouvernement souhaite soutenir l'engagement des jeunes, notamment au travers du service civique, qui connaîtra un essor considérable en 2021 : 145 000 missions sont consolidées dans ce budget et 100 000 missions supplémentaires sont prévues dans le plan de relance ; 245 000 jeunes pourront donc s'engager pour l'intérêt général.

Le SNU voit également ses crédits augmenter de 31 millions d'euros, suivant l'ambition de le déployer sur tout le territoire national et d'y accueillir plus de 25 000 volontaires. Les crédits du FONJEP – le fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire – sont abondés de 4,5 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 7 millions de crédits de relance pour financer 2 000 emplois associatifs.

Dans ce budget, grâce aux deux volets du FDVA, le Gouvernement poursuit aussi le soutien aux associations et la formation des bénévoles. Nous le savons tous : dans chacun de nos territoires, les associations occupent une place essentielle dans la vie collective et sociale, d'autant plus depuis le début de la crise sanitaire. C'est pourquoi le groupe La République en marche a demandé au Gouvernement un effort budgétaire supplémentaire en faveur du tissu associatif.

Une des propositions que vous faisiez quand vous siégiez sur ces bancs, madame la secrétaire d'État, va voir le jour : affecter au FDVA 20 % des sommes issues des comptes bancaires inactifs et des contrats d'assurance-vie en déshérence. Nous avons besoin d'une précision de votre part sur le montant que représente cette quote-part de 20 %. Nous saluons cet effort budgétaire mais ne pouvons pleinement nous en satisfaire. Notre objectif est d'approcher au plus près de la somme de 50 millions d'euros dédiés au FDVA 2, lequel accompagne, au plus près des territoires, ces « petites associations », comme on dit, même si elles n'ont de petites que le nom, tant leurs actions au quotidien sont précieuses à notre vie en société. À cet effet, le ministre délégué chargé des comptes publics a récemment fait savoir que le futur PLFR pourrait également venir abonder le FDVA. C'est une décision que nous saluons, évidemment, mais nous souhaitons avoir des garanties précises sur le montant de ces crédits.

Tous les jours, quelle que soit notre place sur ces bancs, nous rencontrons dans nos circonscriptions des bénévoles qui font face à toujours plus de difficultés pour faire survivre leur association. Nous nous devons de ne pas les oublier car c'est avec eux que nous pourrons nous relever de cette crise sanitaire et sociale d'une ampleur exceptionnelle.

Le groupe La République en marche salue l'ambition marquée du Gouvernement pour accompagner efficacement le sport, la vie associative et la jeunesse en proposant des budgets en forte hausse. Aussi, vous l'aurez compris, ses membres voteront avec conviction et enthousiasme les crédits de cette mission.

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