Le budget de la FDVA baisse du fait de l'inflation ; or les associations occupent une place essentielle dans la vie collective de la nation. Ce secteur, qui compte 21 millions d'adhérents et 12,5 millions de bénévoles, mais aussi 1,8 million de salariés, soit 10 % des emplois privés, est un ferment de cohésion sociale et territoriale, mais aussi un acteur économique majeur.
Fortement touchées par l'arrêt des activités, dû à la crise sanitaire, alors qu'elles sont, depuis trois ans, très fragilisées par une baisse des dotations des collectivités territoriales qui se trouvent elles-mêmes dans une situation financière très difficile, les associations sont plus que jamais en péril. Je tiens à saluer l'engagement de tous ceux qui, partout sur le territoire, les font vivre.
Le SNU – service national universel – , qui a pour but d'affirmer les valeurs de la République, pendant un petit mois, alors que notre modèle républicain est attaqué par le fondamentalisme islamique, a connu un coup d'arrêt brutal en raison de l'épidémie. Toutefois cette dernière n'explique pas les contradictions budgétaires le concernant. En commission, les explications qui nous ont été présentées n'ont pas été très convaincantes, car une sous-évaluation n'explique pas le différentiel constaté. Sur le fond, le SNU n'est pas sans soulever de nombreuses interrogations sur son efficacité, son financement, son contenu et son encadrement.
Le programme 219 « Sport » connaît une évolution positive mais qui, minime, révèle finalement la bien pâle ambition affichée pour le sport de haut niveau français, à trois ans des Jeux olympiques à domicile, ainsi que le manque de soutien accordé sport amateur. Ce budget s'inscrit dans la continuité du remplacement du CNDS – Centre national pour le développement du sport – par l'Agence nationale du sport – ANS. Force est de constater que le rabotage opéré précédemment n'est pas comblé. En outre, par cette opération, le ministère des sports a transféré une grande partie de ses attributions à une agence. Je me répète, mais comme de nombreux collègues, j'avais regretté cette décision, qui transforme le ministère en une coquille vide.
Cette mission se caractérise donc par une augmentation en trompe-l'oeil – qui ne trompe, en réalité, personne – faute d'une ambition et d'une politique claires en direction de la jeunesse et la vie associative, pourtant toutes deux essentielles à notre avenir, car vecteurs privilégiés de ce lien social qui nous fait tant défaut à l'heure des restrictions. Le correctif budgétaire appelé plan de relance montre d'ailleurs bien les insuffisances du projet originel, puisqu'il contient des rallonges financières nécessaires, en particulier à destination du monde associatif sportif local. Mais alors, pourquoi ne pas être plus ambitieux et libérer les énergies dans le domaine sportif, par exemple en déplafonnant la taxe dite Buffet pour développer le sport amateur dans les territoires ruraux ?
Malgré le déni des réalités, le communautarisme et l'islamisme radical gangrènent le sport comme ils détruisent le pays. Fini, l'angélisme ; fini, les renoncements ; fini, la politique de l'autruche ; le temps est à l'action ! Madame la ministre déléguée chargée des sports, madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement, vous êtes aux responsabilités, rappelez-vous ces mots que j'emprunte de nouveau à Pierre de Coubertin : « Les sports ont fait fleurir toutes les qualités qui servent à la guerre : insouciance, belle humeur, accoutumance à l'imprévu, notion exacte de l'effort à faire sans dépenser des forces inutiles. »