… pour assurer la continuité de la vie en France. Nous travaillerons évidemment avec les fédérations et les entreprises du sport pour faire en sorte qu'aucune structure ne disparaisse en raison de la crise. Je rappelle les efforts sans précédent du Gouvernement pour aider le secteur sportif : près de 3 milliards d'euros d'aides de droit commun pour le sport amateur, le sport professionnel, le sport associatif et le secteur marchand ; des dispositifs d'activité partielle, de fonds de solidarité, d'exonération de charges et de PGE – prêt garanti par l'État – prolongé ou élargi ; des mesures de soutien ciblées, telles que la création d'un fonds de solidarité de 15 millions d'euros à l'Agence nationale du sport pour venir en aide aux petites associations, qui n'ont pas bénéficié des aides de droit commun parce qu'elles n'emploient pas – près de 3 000 actions, au sein de ces associations, maintenues en vie par les bénévoles, ont d'ores et déjà été financées.
N'en doutez pas, je suis consciente qu'il faut aller plus loin et nous y travaillons. Pour la compensation des pertes de recettes de billetterie, je vous annonce ce soir la sanctuarisation de près de 110 millions d'euros. Avec le ministre de l'économie, des finances et de la relance Bruno Le Maire et le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises Alain Griset, nous réfléchissons également à des exonérations de charges pour le sport professionnel et à la prise en compte des loyers pour les salles de sport. À la demande du Premier ministre, nous souhaitons également mettre tout en oeuvre pour aider le secteur associatif en favorisant les inscriptions en clubs et la reprise de l'activité sportive pour tous dès que le contexte sanitaire le permettra. Je sais que vous êtes plusieurs à plaider en ce sens.
Indépendamment de ces mesures d'urgence et de sauvegarde, je rappelle enfin que 122 millions d'euros issus du plan de relance ont été sanctuarisés pour le sport. Grâce à vous, mesdames et messieurs les députés, et je m'en réjouis, 10 millions s'ajouteront au présent budget, pour le bénéfice du sport, de nos concitoyens et des territoires. Ledit plan contribuera ainsi à relancer le secteur du sport dans trois domaines : le bâti, l'emploi et la transformation des fédérations.
J'en viens au budget du ministère délégué chargé des sports, qui se caractérise par une hausse historique de 20 % pour atteindre 802 millions d'euros. Cette hausse, dont je suis fière, s'inscrit dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Les Jeux, j'en suis convaincue – tout particulièrement en cette période troublée – , sont une véritable lueur d'espoir pour le pays, un objectif majeur qui nous oblige à être à la hauteur du point de vue sportif, mais aussi du point de vue de l'organisation et de la mobilisation nationale. Aussi, et je l'assume, nous consacrerons, en 2021, 105 millions de plus qu'en 2020 au programme 350 « Jeux olympiques et paralympiques 2024 ». Ces fonds, majoritairement alloués à la société de livraison des ouvrages olympiques – SOLIDEO – permettront de construire l'héritage matériel de Paris 2024. Je pense aussi aux très nombreux sites labellisés dont vous avez parlé, les centres de préparation aux Jeux, qui se déploieront partout en France – et dans le Val-d'Oise ! Ce succès démontre l'engouement des territoires pour l'aventure olympique et paralympique et donne aux Jeux de Paris 2024 une dimension pleinement nationale, ainsi qu'un rayonnement à l'extérieur de nos frontières.
Mais les Jeux sont bien plus encore : ils sont un héritage immatériel et durable pour notre pays et nos concitoyens. Ainsi l'accueil de cet événement planétaire doit-il nous permettre de changer la place du sport dans la société et l'inscrire durablement dans le quotidien des Français.
Permettez-moi un dernier mot sur le sport à l'école, dès le plus jeune âge. Avec Jean-Michel Blanquer, nous voulons ancrer, dès la maternelle et au tout début de l'école primaire, des apprentissages sportifs fondamentaux tels que l'aisance aquatique et le « savoir rouler » à vélo, qui sont un enjeu d'épanouissement personnel.
Dernier axe prioritaire de ma feuille de route, ce budget est tourné vers l'avenir et apporte un soutien marqué au sport-santé. Vous le savez, nous sommes résolus à créer un réseau de 500 maisons sport-santé d'ici à la fin du quinquennat. Nous y consacrerons un budget inédit de 3,7 millions d'euros. Je tiens aussi à souligner le volet emploi du plan de relance, qui nous permettra de créer 4 000 emplois supplémentaires, venant s'ajouter aux 5 000 déjà financés par l'intermédiaire de l'Agence nationale du sport.
Pour terminer, je remercie la direction des sports et l'ensemble des agents du ministère délégué, que je sais mobilisés au service de nos politiques publiques. Je remercie aussi notre opérateur, l'Agence nationale du sport, pour son action.
Sport, avenir de la jeunesse, vie associative : je sais, mesdames et messieurs les députés, que nous partageons le même attachement à ces sujets fondamentaux, essentiels pour la cohésion nationale et le vivre-ensemble.