Intervention de Sarah El Haïry

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Sport jeunesse et vie associative

Sarah El Haïry, secrétaire d'état chargée de la jeunesse et de l'engagement :

La jeunesse est la priorité du Gouvernement : c'est à ce titre que je vais vous présenter les crédits dont elle est dotée et répondre aux interventions des rapporteurs et des porte-parole des groupes. Le plan « Un jeune, une solution », inscrit dans le plan de relance, est l'une des démonstrations les plus fortes de l'action collective que nous entendons mener en faveur des jeunes – ce que vous avez rappelé, madame Descamps. Les politiques en faveur de la jeunesse représentent 94,8 milliards d'euros.

La vie associative est le deuxième pilier de mon périmètre ministériel. Vous l'avez tous dit, mesdames et messieurs les députés : elle est indispensable à la vitalité des territoires et au maintien des solidarités de proximité. L'importance accordée à la vie associative se traduit par un effort de l'État, en dehors des dépenses fiscales, de 7 milliards d'euros. Le programme 163 « Jeunesse et vie associative », dont je suis chargée, ne retrace qu'une fraction de l'effort de la nation dans ces deux domaines car l'État joue un rôle essentiel d'impulsion et de soutien. Le total des autorisations d'engagement et des crédits de paiement de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » s'élève à 699 millions d'euros pour 2021. Le programme 163 bénéficie, en dehors du plan de relance, d'une progression de 6 % de ses ressources. Mais vous avez déjà, les uns et les autres, mentionné ces différents chiffres.

Je vais vous présenter successivement les crédits budgétaires consacrés à la jeunesse, à l'engagement et à la vie associative, qui constituent les trois pôles de mon action ministérielle.

En ce qui concerne la jeunesse, deux mesures sont prévues dans le PLF pour 2021. La première concerne l'accès à l'information, aujourd'hui indispensable. Il s'agit bien sûr de lutter contre les inégalités. La seconde est le développement des loisirs éducatifs de qualité pour la jeunesse et le soutien à l'éducation populaire. Je sais, monsieur Lecoq, que vous y tenez, car une telle mesure permet également de lutter contre les inégalités et contribue à l'émancipation des jeunes. Le développement des accueils collectifs de mineurs et les accueils de loisirs favorise la réussite de la jeunesse. Cette ambition s'est traduite cet été par le dispositif « vacances apprenantes » lancé par Jean-Michel Blanquer et par le plan « mercredi », une autre des priorités du ministère de l'éducation nationale. Les accueils collectifs de mineurs sont des lieux propices à l'éducation et à l'émancipation, ce que vous avez également souligné, madame Tolmont. Le programme 163 prévoit 2 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement pour soutenir les accueils de loisirs, mais aussi les métiers de l'animation, qui accompagnent la vie associative et la jeunesse.

Pour ce qui est, ensuite, du budget consacré à l'engagement, il concerne le service civique et le service national universel, à l'origine, je le sais, de nombreux débats. Ce sont deux piliers de l'engagement qui, en réalité, se complètent : ils ne sont pas en concurrence. Je ne peux parler de l'engagement sans saluer celui de notre jeunesse pendant le premier confinement : elle a été à la hauteur des enjeux et, notamment grâce à la plateforme jeveuxaider. gouv. fr, s'est engagée auprès des associations, dans les territoires, pour soutenir diverses causes – en particulier l'accompagnement de nos aînés et des plus précaires.

Le budget consacré au service civique reste très élevé puisqu'il représente 505 millions d'euros. Il permettra à 140 000 jeunes de s'investir. M. Sorre l'a rappelé : le Président de la République a annoncé le 14 juillet 2020 une augmentation exceptionnelle des moyens accordés au service civique, 100 000 jeunes supplémentaires bénéficiant désormais du dispositif, soit un apport budgétaire complémentaire de 363 millions d'euros. Au total, ce sont donc 245 000 jeunes en service civique qui s'engagent en faveur de l'intérêt général dans nos territoires et dans nos associations. Mme Descamps l'a souligné, la qualité de l'accompagnement est essentielle et nous y attachons une importance toute particulière.

En 2021, la mise en oeuvre du service national universel continuera en effet d'être pour moi, je l'avoue, monsieur Larive, une obsession ! Le SNU permet à l'ensemble du tissu associatif d'accompagner notre jeunesse pour « faire nation », mais aussi – vous l'avez dit monsieur Minot – de réaffirmer la place des valeurs républicaines au coeur de nos engagements. Le SNU est donc un premier pas vers l'engagement puis vers le service civique. La crise sanitaire a malheureusement bousculé le déploiement du service national universel, c'est un fait. Il est toutefois primordial de soutenir le dispositif car aucun investissement n'est excessif quand il s'agit de la jeunesse : elle est notre priorité.

J'en viens au troisième axe de mon action, tout aussi essentiel : la vie associative. Vous avez tous souligné l'importance du soutien au FDVA. Le monde associatif a évidemment bénéficié de l'ensemble des dispositifs économiques de droit commun, mais les acteurs associatifs demandent un soutien complémentaire et je les ai entendus. Le budget du FDVA est maintenu à 33 millions d'euros : 8 millions pour le FDVA 1 et 25 millions pour le FDVA 2. Le travail intense que nous avons mené avec le rapporteur spécial, le rapporteur pour avis et les députés a permis une augmentation de 20 % des crédits alloués au FDVA, qui reçoit donc 15 millions d'euros de plus. Je m'engage en outre, aujourd'hui, devant vous, à ce que 5 millions d'euros supplémentaires soient versés dans le cadre du quatrième projet de loi de finances rectificative – PLFR 4. Le FDVA atteindra ainsi un montant de 53 millions d'euros, …

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