Partout en France, nous avons observé pendant la crise provoquée par l'épidémie actuelle un élan spontané vers l'entraide et la collaboration pour surmonter les épreuves. Des alliances inédites et innovantes ont vu le jour pour trouver des solutions face à l'urgence. Les services déconcentrés de l'État et les collectivités territoriales ont construit des dispositifs, avec des acteurs associatifs, des citoyens bénévoles et des acteurs économiques. Ce qui s'est renforcé en période de crise n'est pas né de la crise. La mission relative au développement des alliances stratégiques dans les territoires au service de l'intérêt général que votre prédécesseur Gabriel Attal, madame la secrétaire d'État, a confiée en 2019 à Charles-Benoît Heidsieck, président de l'association Le Rameau, et à moi-même, a permis d'étudier les multiples initiatives de partenariats innovants qui ont émergé depuis une dizaine d'années dans le pays.
Les travaux de la mission ont démontré la nécessité d'accélérer ces alliances au service de l'intérêt général. Or celles-ci ont besoin d'un cadre juridique sécurisant, qui fera l'objet d'une proposition de loi que je déposerai d'ici à la fin de l'année. Elles ont aussi besoin d'un programme d'investissements massifs dans les territoires, qui est l'objet de cet amendement. Si nous souhaitons faire évoluer notre modèle, opérer une transition sociale et écologique, en co-construisant les solutions aux besoins de nos territoires avec des acteurs de terrain, nous devons soutenir les associations qui défendent ces alliances innovantes. Cet amendement vise à leur attribuer des crédits supplémentaires pour développer les partenariats au service de l'intérêt général.