Grâce à la crise majeure que nous traversons aujourd'hui, nous prenons conscience du nombre d'individus qui se mobilisent pour les autres concitoyens. En France, 90 % des 1,5 million d'associations sont entièrement gérées par des bénévoles. Lorsqu'elles veulent se consolider ou se développer, ces très petites et moyennes structures se heurtent généralement au manque d'information, de disponibilité ou encore de compétences administratives et techniques de leurs administrateurs bénévoles.
Or, ces associations sont très mobilisées sur le terrain – et c'est d'ailleurs bien ce que l'on attend d'elles – mais moins à l'aise avec l'organisation, la planification ou encore l'ingénierie et la projection dans le futur. Elles manquent ainsi cruellement de modèles économiques et n'ont pas le temps de définir leurs besoins, et les ressources humaines afférentes.
Il est donc urgent d'uniformiser les dispositifs d'accompagnement des associations, notamment lorsqu'elles veulent se professionnaliser, développer une nouvelle action ou se former dans des domaines de compétences utiles à leur bon fonctionnement.
Il existe déjà plusieurs dispositifs pour les accompagner dans leurs démarches, comme les programmes fédéraux. Souvent, l'organisation de grands événements, comme la prochaine coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques de Paris, est l'occasion de soutenir ces petites associations. Mais il y a aussi les dispositifs locaux d'accompagnement – DLA – , les services des collectivités et des établissements publics, les fondations et le mécénat de compétences, ainsi que les appels à manifestation d'intérêt, qui permettent de dupliquer l'action dans un territoire : autant d'outils trop disparates, trop peu lisibles et inégaux d'une région à l'autre. Le constat est criant : les associations s'y perdent.
L'amendement propose donc la création d'un label national ou de groupements de compétences locaux, qui doit permettre de faciliter les démarches des associations pour se structurer, se développer, se pérenniser. Un tel outil permettrait à des structures associatives, mais aussi à des collectivités, des établissements d'intérêt collectif ou, pourquoi pas, des sociétés coopératives d'intérêt collectif, d'être reconnues comme fiables et suffisamment robustes pour accompagner dans leur développement les associations qui le souhaiteraient.