Nous vivons dans un pays où la liberté est inscrite aux frontispices de nos mairies, où personne ne souhaite abdiquer en ce domaine, où nous brandissons cette valeur comme un étendard dans toutes nos activités de citoyens. Ce n'est pas un hasard si l'un des tableaux les plus célèbres est La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix. C'est une vision nouvelle de l'allégorie de la liberté : une fille du peuple vivante, fougueuse, qui incarne la révolte et la victoire. Puisse cette liberté nous guider vers la victoire sur ce virus ! Puisse-t-elle aussi nous faire choisir d'être responsables !
Dans ces temps troublés, n'oublions pas, comme l'écrivait Victor Hugo, que « tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité ». Les interdictions, couvre-feux, conseils ou confinements ne seront que d'un effet médiocre en l'absence de responsabilité. Il relève de celle de chacun de respecter les gestes barrières, de prendre des précautions, parfois frustrantes, de modifier nos façons de vivre. C'est bien la responsabilité de chacun, davantage que les lois ou les arrêtés, qui nous permettra de combattre collectivement cette épidémie. Il relève de notre responsabilité de montrer l'exemple, de continuer à tenir ce message de prévention, d'accepter les frustrations temporaires, pour préserver la santé de tous. Enfin, il relève de notre responsabilité de dire que cette épidémie n'est pas terminée, que des jours difficiles sont encore devant nous, que des efforts devront être accomplis par tous, que cette épidémie se combattra collectivement, que nous pouvons parvenir à la vaincre.
Le virus circule vite, trop vite, beaucoup, partout. S'il circule, c'est parce que nous interagissons, que nous avons, et c'est bien normal, des activités sociales. Aucune politique publique ne peut, à elle seule, faire barrage à cette épidémie, si chacun de nous ne prend pas les nécessaires précautions.