Les efforts demandés sont lourds. Pour certains, ils seront même très douloureux. Il conviendra d'être attentifs à ceux pour qui rester chez soi signifie vivre dans une proximité subie, voire dangereuse. Pour d'autres, ces mesures sonneront le glas de l'activité professionnelle et seront synonymes de graves difficultés économiques. Mais il nous faut être responsables.
Être responsable, c'est assumer des décisions, parfois impopulaires, et les expliquer avec lucidité et humilité ; c'est ne pas céder à la facilité.
Cette épidémie n'est pas terminée. Il faudra s'habituer à vivre avec le virus et appliquer les mesures barrières pendant longtemps encore. Il faudra également imaginer de nouvelles manières de s'adapter à cette épidémie, en élaborant des aménagements et de nouveaux procédés. Nos vies vont changer et nous devons innover. Le travail s'organisera différemment et l'enseignement évoluera – pour cela, les technologies seront parfois utiles. La solidarité devra s'exercer non seulement de manière institutionnelle – le Gouvernement a d'ailleurs déjà instauré de nombreuses mesures financières – , mais aussi de manière individuelle, en accordant notre attention aux autres, aux plus fragiles, aux plus isolés.
Nos façons de concevoir le fonctionnement de nos associations, de nos entreprises, de nos collectivités, vont devoir s'adapter. D'ailleurs, plus qu'une adaptation, il s'agira parfois même d'une véritable refondation. Ne soyons pas statiques : agissons, rebondissons, avançons, innovons tous, pour le bien de chacun. Comme à son habitude, le groupe Agir ensemble sera constructif et force de propositions.
Je souhaiterais, monsieur le Premier ministre, vous interroger dans trois domaines.