Au nom de tous mes collègues, je veux m'associer à l'hommage de la nation, après l'attaque qui a endeuillé Nice et la France.
Notre pays fait face à la plus grande crise sanitaire de son histoire récente. C'est un fait que je veux rappeler. Il nous oblige, nous tous – citoyens français et, plus encore, élus de la République – , à agir avec responsabilité. Il nous oblige également à reconnaître que la gestion d'une telle crise n'est pas une mince affaire, car il s'agit d'un virus que l'on connaît encore assez peu.
Toutefois, étant donné vos échecs dans la gestion de la crise, nous avons le devoir de souligner vos errements successifs et de réaffirmer l'opposition du groupe Libertés et territoires à la méthode utilisée. Vous nous aviez dit que le confinement serait la dernière des options. Le Conseil scientifique l'a dit. Et, pourtant, nous y sommes.
À quoi rime, aujourd'hui, ce débat faussé ? Après un simulacre de concertation, le Président de la République, fidèle à sa pratique verticale du pouvoir, a annoncé le confinement. Ces mesures sont-elles en discussion ? Non ! Il y a deux semaines, j'avais, comme d'autres, demandé que le Parlement soit associé aux réflexions et débatte de l'état d'urgence sanitaire. Mais il fallait que l'échange ait lieu avant les décisions, et non après.