Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 16 novembre 2017 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 42 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Monsieur le ministre, je trouve dommage que vous vous sentiez obligé de caricaturer les propositions que nous défendons pour évacuer nos arguments et plus largement le débat. Nos amendements reposent sur une vision générale, philosophique et politique, cohérente. Nous pensons que l'économie et la finance doivent être au service de l'intérêt général, notamment en matière de transition écologique, plutôt que des marchés financiers ou de la règle d'or. Telle est notre cohérence, que nous respectons et qui est différente de la vôtre, que nous vous demandons au moins d'assumer.

Nous aussi, nous connaissons des patrons de TPE et de PME, et nous discutons avec eux. Certains sont même insoumis et insoumises. Vous n'avez pas le monopole de la connaissance du terrain. Nous faisons des propositions pour aider ces entreprises, notamment par le biais d'un amendement que vous avez rejeté, qui visait à créer un fonds de soutien interentreprises qui permettrait de les aider.

Sur le CICE, vous vous contentez d'une caricature, puisque vous ne répondez toujours pas, non pas à La France insoumise, mais au rapport de France Stratégie qui tient compte de tous les paramètres, y compris de ceux qui ont été relevés par notre collègue. Reconnaissez d'ailleurs que l'objectif initial du CICE était de créer 1 million d'emplois et non d'améliorer les marges des entreprises. Tel est du moins l'objectif qui a été vendu et que les gouvernements ont acheté. Or, en tenant compte de vos propres données, de celles de France Stratégie, et même de celles d'un rapport précédent du comité de suivi du CICE, la conclusion est que le CICE, loin d'atteindre son objectif, a seulement permis de maintenir des emplois et d'en créer quelques-uns, dont le nombre est sans rapport avec celui qui avait été avancé. Ce n'est pas La France insoumise qui le dit, ce sont des experts qui ne sont absolument pas gauchistes. Telle est la réalité que nous vous opposons et sur laquelle s'appuient les propositions de nos amendements.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.