Il y en avait pourtant 1,4 milliard en 2012 – 600 millions de FFP2, 800 millions de masques chirurgicaux : où étaient-ils en janvier 2020 ? Pourquoi ne pas avoir surveillé et réalimenté les stocks avant l'épidémie ? La santé est une mission régalienne et le stock stratégique de masques est sous la responsabilité de l'État et du ministre de la santé.
La ministre de la santé Agnès Buzyn avoue s'être posé la question des stocks de masques le 24 janvier 2020. Son conseiller santé avoue que cela n'a jamais été un sujet prioritaire. Quant au Premier ministre Édouard Philippe, il avoue n'avoir jamais entendu parler des masques avant la crise et n'avoir jamais été alerté à ce sujet.
J'ai vu et vécu l'échec des tests, interdits à tous les laboratoires et à tous les patients au début, puis désorganisant et usant les laboratoires, testant à tout va. J'ai vu et vécu l'échec de stop covid, le débordement des équipes chargées du contact et du traçage face à l'explosion de cas et les défaillances dans l'isolement des cas positifs, les étrangers entrant sur le territoire sans être testés et le bazar aux aéroports.
Certes, le confinement pourrait briser l'épidémie, comme lors de la première vague, mais comme la vague, l'épidémie se brise sur ce qu'elle brise : tout ce qui est atteint est détruit. L'adage de Montherlant vaut aussi pour le confinement.
L'unité nationale n'est pas l'absence de critiques, monsieur le Premier ministre : il faut savoir pourquoi et comment on en est arrivé là…