Cet amendement vise à poursuivre le travail entamé dans le cadre du CICE, dont nous pensons qu'il faut l'étendre de 2,5 SMIC à 3,5 SMIC. C'est une proposition du rapport Gallois, et M. Gallois a raison. Si le Gouvernement fait bien de réduire au maximum les charges pesant sur le SMIC, il faut aller jusqu'à 3,5 SMIC parce que c'est le niveau des salaires de la plupart des emplois qui sont exposés à la concurrence internationale.
Monsieur Labaronne, la productivité du travail, vous le savez, augmente aujourd'hui bien moins que par le passé. Nous devons même nous interroger sur ce phénomène. S'il faut, c'est vrai, tenir compte de la nature des produits vendus, le coût du travail n'en demeure pas moins pour nous un handicap important dans la concurrence internationale, même si nous avons un peu rattrapé notre retard en la matière depuis quelques années.
L'élargissement de l'assiette du CICE jusqu'à 3,5 SMIC couvre une grande partie des salaires de l'industrie. Nous voulons une France industrielle – comme beaucoup sans doute – , parce que les emplois de l'industrie tirent l'ensemble de l'économie française. Or, pour réaliser cette France industrielle, il faut réduire le coût du travail jusqu'à 3,5 SMIC.