Cela a été dit, la pertinence, c'est de s'interroger de manière dynamique sur les perspectives de l'économie française. Pour notre industrie et pour l'ensemble de l'économie française, nous souhaitons plus de formation, plus d'innovation, plus de digitalisation et une meilleure qualification de tous les salariés, ce qui implique nécessairement des salaires plus élevés.
Pour la compétitivité de notre économie, il sera bon, à un moment donné, de se poser la question de l'allégement de charges sur les salaires supérieurs à 2,5 SMIC. Louis Gallois a recommandé cette mesure dans l'un de ces rapports, et je pense défendre cette position avec beaucoup de constance depuis de nombreuses années. Si nous voulons une industrie forte, nous devons nous poser la question de l'allégement de charges au-dessus de 2,5 SMIC.
Le seul bémol, c'est que cette mesure coûte, au bas mot, 4,6 milliards d'euros en année pleine. Avant de mettre en oeuvre une mesure d'un tel montant, il est bon de réaliser toutes les études nécessaires, de dresser un bilan coûtsavantages et de déterminer combien coûtera chaque emploi pour nos finances publiques. Je suis prêt à engager la réalisation de cette étude. C'est seulement sur cette base que nous prendrons des décisions : j'invite donc le président de la commission des finances, qui a évoqué un point important pour notre économie, à retirer son amendement et à participer aux travaux que je viens d'annoncer. À défaut, je donnerai à son amendement un avis défavorable.