On pourrait polémiquer à l'envi, multiplier, comme le font certains, les phrases sentencieuses et définitives, mais ce n'est pas le moment, ce n'est pas dans l'air du temps. Fidèle au style qui me caractérise, je préfère essayer de trouver les compromis durables qui permettront d'avancer pour tirer la filière de l'ornière dans laquelle elle se trouve.
Les députés de La République en marche ne voteront pas la motion de rejet préalable car, malgré les interrogations qui ont pu naître au sein du groupe, nous considérons que des solutions ont été trouvées et que des engagements clairs ont été pris, et pas uniquement depuis quelques semaines – je me refuse également à entendre que rien n'aurait été fait depuis quatre ans, sachant qu'au moment des débats sur la loi de 2016, les mises en garde n'avaient pas manqué : la suppression des néonicotinoïdes pouvait conduire certaines filières dans des impasses, ce qui s'est avéré pour les betteraves sucrières.
Le Gouvernement a donc proposé des mesures que nous avons adoptées en première lecture et qui ont été validées par la CMP. Je me réjouis de l'accord ainsi trouvé avec les sénateurs qui fournit à la seule filière de la betterave sucrière une solution très encadrée, qui va lui permettre d'engager les travaux de transition nécessaires pour l'avenir.
C'est la raison pour laquelle nous souhaitons que cette CMP aille à son terme, ce qu'attend toute la filière pour se mettre rapidement au travail avec les instituts techniques.