Le débat a été largement ouvert, ce matin, sur les centres de la propriété forestière ; il a été amorcé sur la question de l'Office national des forêts – ONF. Le constat est très largement partagé : pour résoudre les défis qu'affronte la filière économique du bois, confrontée à des distorsions de concurrence du fait de la mondialisation, pour reconstituer le capital biodiversité qu'est la forêt française, pour tant d'autres raisons, nous avons besoin de planification, de recherche, d'innovation, de coopération. Un outil a été créé pour cela : l'Office national des forêts.
Celui-ci peut et doit, je le pense profondément, se réformer pour essayer d'être plus efficient dans ses missions. Mais il est certain que cette réforme ne peut pas passer par son affaiblissement, ni par la perspective d'une vente à la découpe d'un domaine public forestier, ni par celle d'un renoncement intellectuel de l'État. Il nous faut un ONF puissant pour organiser, à l'heure de l'anthropocène, la place de l'arbre dans la société, la place de la forêt sur notre territoire, et la place du bois dans notre économie.