Merci pour votre soutien, monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs.
Monsieur le ministre, lors de l'examen des crédits de la mission « Plan de relance », nous n'avions pas pu débattre en votre présence des problèmes posés par l'usage de l'eau en agriculture.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés est une mise en garde – adressée à nous tous, car il ne s'agit pas de donner des leçons. Si nous ne voulons pas connaître à nouveau les mêmes affres que pour les énergies renouvelables, c'est-à-dire des querelles, des recours en justice, le mépris des réalités du monde agricole, voire de l'agri-bashing, il faut établir un dialogue.
Je peux en témoigner pour avoir réalisé, en période de sécheresse, une tournée des communes : les maires, le monde paysan, tous les citoyens sont sensibles à ce problème. À propos des réserves collinaires, les habitants de ma circonscription m'ont dit, cet été, qu'ils n'y comprenaient plus rien : est-ce bien ? Est-ce mal ?
Monsieur le ministre, pouvez-vous vous engager à ce qu'on mette de la science et de la raison dans les discussions relatives aux cycles de l'eau ? Est-il possible d'engager sur ce sujet un débat démocratique de qualité afin de permettre aux territoires de prendre, en conscience, des décisions qui nous réconcilient au lieu de nous opposer ? Le propos n'est pas qu'un lobby gagne contre l'autre. Comme vous, je déteste les caricatures et tous les excès dans la vie publique. Sur cette question sensible qui prend de plus en plus d'importance, ne recommençons pas les mêmes débats que sur les pesticides ou les énergies renouvelables : efforçons-nous de mener des politiques territoriales et citoyennes qui nous réconcilient.