Nous sommes tout à fait d'accord : il faut un plan pour éviter d'importer mais en attendant, nous continuons d'importer. Le but de cet amendement consiste à imposer la transparence et la responsabilité des acteurs ainsi que des contrôles – en somme, en attendant que le plan protéines porte ses fruits avec la relocalisation des productions de protéines végétales, la question du soja reste grave. Dans le Cerrado, un écosystème unique au monde qui abrite 5 % de la biodiversité mondiale, 88 millions d'hectares de végétation naturelle – soit 49 % du total – ont déjà disparu !
Importation ne doit pas rimer avec déforestation. En attendant, donc, cet amendement de bon sens est à adopter d'urgence pour s'assurer que les importations de soja ne provoquent pas la déforestation que l'on observe dans certaines régions de Bolivie ou d'ailleurs, avec ses conséquences sur la biodiversité, sur le carbone et sur le dérèglement climatique en général, mais aussi avec de profondes conséquences sociales car la déforestation force les communautés paysannes et indigènes à un exode rural qui les appauvrit fortement et leur impose des conditions de vie très dures.
Encore une fois, il faut adopter cet amendement élaboré en lien avec Canopée, une association très sérieuse, car il répond à l'urgence du moment en attendant la mise en place du plan de relocalisation.