Nous avons donc, d'un côté, un programme budgétivore, d'un montant de 4,12 milliards d'euros, consacré à la dissuasion nucléaire – soit, si je ne me trompe, un coût de l'ordre de 11 millions d'euros par jour – et, d'un autre côté, le constat que nous avons encore beaucoup à faire pour le petit équipement de l'armée, bien que des progrès aient été faits, comme je l'ai écrit dans le rapport que j'ai rendu avec Jean-Pierre Cubertafon. Nous avons surtout constaté une distorsion d'équipement à l'intérieur des régiments, ce qui peut poser problème lorsque les unités partent en opérations extérieures.
D'où cette proposition, dans laquelle il ne faut voir aucune appétence de ma part pour les chiffres ronds, de porter de 4,12 milliards d'euros à 4 milliards le montant destiné à la dissuasion nucléaire et d'affecter 120 millions d'euros aux différents programmes d'équipement. Il est vrai que c'est très compliqué, car ces sommes se répartissent entre plusieurs programmes, avec des interventions spécifiques dans les différents corps d'armée.