C'est la réalité. Ce service, disais-je, a été très allégé, avec la suppression d'hôpitaux, notamment le Val-de-Grâce, ainsi que Bordeaux, en sommeil depuis deux ans. Surtout, la crise sanitaire a révélé que, même si ce n'est pas la vocation première du service de santé des armées, on a besoin de l'armée, comme on le voit aujourd'hui avec l'opération Sentinelle, en cas de coup dur, y compris dans le cas d'une crise sanitaire. Nous avons vu combien il était difficile de mettre en place un hôpital de campagne, et il nous a été dit que l'exigence était de créer, non pas un tel hôpital qui serait toujours disponible, mais des structures modulables qui pourraient intervenir beaucoup plus rapidement. Or je ne pense pas, à moins qu'on ne m'en fasse la démonstration, qu'on ait dégagé dans le budget de cette année des crédits suffisants à cette fin. On voit bien, depuis la réaccélération de la crise, que nous aurons sans doute encore besoin d'interventions fortes du service de santé des armées, et je ne suis pas sûr que ce service dispose des moyens suffisants.