La décision du ministère de dérembourser l'homéopathie, aujourd'hui remboursée à 15 %, est tout à fait regrettable. Je souscris à l'argumentation d'Yves Daniel : l'homéopathie est utilisée pour des patients qui ne peuvent recourir à l'allopathie, par exemple les femmes enceintes ; elle permet de lutter contre l'antibiorésistance ; elle n'entraîne pas d'effets secondaires et elle ne coûte presque rien – peanuts ! – à la sécurité sociale, de telle sorte que son déremboursement ne nous fera pas réaliser d'économies. De plus, il mettra en péril des fleurons de notre industrie pharmaceutique, puisque ces médicaments sont fabriqués en France, et non à l'étranger.
Je m'interroge d'autant plus que, tout en demandant que le patient soit acteur de sa guérison et de son protocole de soins, on lui dit qu'il n'a plus droit à ce traitement. M. Daniel utilise l'homéopathie sur des animaux ; moi, je l'ai utilisée sur mes enfants. Pour un certain nombre de pathologies, j'ai constaté des résultats très rapides.
L'homéopathie n'est pas compliquée à administrer et des résultats peuvent apparaître en quelques heures sur des angines ou des otites, alors que les effets des antibiotiques sont beaucoup moins rapides.
Je ne comprends pas ce déremboursement. On nous dira que la mémoire de l'eau n'est pas prouvée scientifiquement, ce qui n'est pas si clair que cela. Il y a une controverse entre spécialistes, mais les citoyens ont utilisé l'homéopathie avec succès et veulent continuer de le faire. Nous ne comprenons donc pas cette politique de déremboursement de cette thérapeutique, qui n'était pourtant couverte qu'à 15 %.