Vous connaissez mon attachement à la prime d'activité, qui vient conforter les revenus des personnes ayant une activité. Elle a déjà fait l'objet, dans des conditions que vous connaissez, d'une revalorisation exceptionnelle, le 1er janvier 2019 ; elle a en outre été étendue à de nouveaux bénéficiaires. Aujourd'hui, plus de neuf bénéficiaires sur dix perçoivent déjà la bonification individuelle. Modifier son seuil d'éligibilité aurait donc un intérêt restreint.
Sur le second amendement, je suis d'accord avec vous, il nous faut être extrêmement vigilants quant à l'évolution de la situation sociale et économique dans les mois à venir. Toutefois, retarder la sortie du dispositif ne me paraît pas adapté. Je crains qu'une telle évolution ne fragilise la prime elle-même en la détournant de son objectif premier, qui est d'encourager la reprise et le maintien en activité. Ce n'est pas l'outil le plus adéquat pour atteindre le but qui nous est commun.
Pour ces raisons, avis défavorable aux deux amendements.