En 2021, le budget du programme 137 s'élèvera à 48,7 millions d'euros en autorisations d'engagement et à 41,5 millions d'euros en crédits de paiement, soit une augmentation de 40 % ou 11,3 millions d'euros par rapport à 2020 – vous l'avez dit vous-même, madame Gaillot.
Ces crédits nous permettront de répondre aux besoins d'écoute et d'orientation des femmes victimes de violences, et d'assurer le financement des lieux d'information et d'accueil de proximité sur l'ensemble du territoire, y compris dans les outre-mer. Ils nous permettront également de soutenir les associations qui interviennent auprès des femmes et de leurs enfants, ainsi que de prévenir les actes de violence conjugale et la récidive, grâce à la création, en 2021, de quinze centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales – je tiens à préciser que ces centres sont conçus pour protéger les femmes, puisque 38 % des féminicides sont aujourd'hui commis par des hommes souffrant d'une addiction à l'alcool, à la drogue ou à des produits du même genre.
Vous voyez donc que le budget pour 2021 témoigne d'une mobilisation sans précédent en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes. Je vous confirme que notre priorité est bien la protection des femmes.
Enfin, il convient de rappeler qu'au sein du projet de loi de finances, plusieurs programmes participent au financement des actions retenues à l'issue du Grenelle des violences conjugales. C'est en particulier le cas de certains programmes gérés par les ministères du logement, de l'intérieur, de la justice et de la santé.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement donne à votre amendement un avis défavorable.