L'année dernière, dans le cadre du rapport pour avis sur cette même mission, votre servante s'inquiétait de ce que, parmi les crédits alloués à la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, rien n'était prévu pour permettre l'accès des enfants et des familles à la culture, au sport et aux loisirs. J'avais appelé à ce que cette stratégie intègre davantage d'actions relevant de ces domaines.
Ce serait d'autant plus opportun que la culture, le sport sont de véritables outils d'ingénierie sociale, cassant les assignations à résidence, des instruments d'émancipation qui contribuent à la déconstruction des barrières sociales, qui permettent de sortir de son milieu, de fabriquer du commun. En faisant prendre conscience d'une culture commune, ils participent à notre pacte social et justifient donc des politiques publiques ambitieuses.
Lutter contre la pauvreté, c'est aussi lutter contre les différentes formes de ghettoïsation, de séparatisme, par des actions qui aident à « aller vers » la culture, le sport, les loisirs, qui pourraient être menées dans les territoires les plus en difficulté. À ce titre, je propose que des crédits supplémentaires soient destinés spécifiquement au financement de ces politiques au sein de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.