Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du mardi 3 novembre 2020 à 21h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Au fond, tous les amendements qui se succèdent sur la question de la date de la fin de l'état d'urgence sanitaire interpellent le Gouvernement et la majorité sur le même point : souhaitez-vous, oui ou non, concilier l'urgence sanitaire – et la nécessaire protection de la santé de nos concitoyens – et la vie démocratique ? C'est tout simplement de cela qu'il s'agit.

Vous demandez aujourd'hui un blanc-seing pour une durée qui, comme notre collègue Julien Aubert l'a rappelé, serait deux fois plus longue que celle du premier confinement – lequel était beaucoup plus dur que l'actuel. Nous savons par ailleurs pertinemment que la date annoncée pour la fin de confinement ne sera probablement pas respectée : parce que nous aurons collectivement constaté que la situation sanitaire n'est pas suffisamment rétablie et que le nombre de cas, de décès et d'hospitalisations reste trop élevé, il faudra malheureusement maintenir des mesures extrêmement restrictives.

Par ce texte en particulier, non seulement vous demandez un allongement de la durée du confinement et de l'état d'urgence sanitaire, mais vous voulez aussi vous donner, avec l'article 2, la possibilité de prendre des mesures restrictives jusqu'au 1er avril. Ce n'est absolument pas compatible avec notre vie démocratique, qui ne peut être mise sous cloche au nom de l'urgence sanitaire. Voilà la question qui vous est posée aujourd'hui.

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