Nous aurions pu déposer une dizaine, une quinzaine ou une vingtaine d'amendements, en ciblant à chaque fois une profession ou un type de commerce. Nous n'avons pas souhaité le faire.
Cependant, j'en ai déposé deux pour vous montrer à quel point nous voyageons en Absurdie. Prenons l'exemple des cordonniers. Ils sont autorisés à délivrer des colis correspondant à des commandes – éventuellement de chaussures – effectuées sur internet. En revanche, ils ne sont pas autorisés à travailler seuls dans leur atelier pour réparer des chaussures que viendrait chercher un client de la même manière qu'il viendrait chercher un colis.
Nous en revenons à la même demande : expliquez-vous sur la circulation des personnes, unique argument que vous opposez à la réouverture de certains petits commerces de proximité. En quoi cette circulation des personnes est-elle maîtrisée lorsqu'on autorise une partie de l'activité et pas l'autre ? La question vaut pour de nombreux autres commerces de proximité.
Vous savez pertinemment que les personnes seront amenées, de toute façon, à circuler pour leur travail ou pour leurs achats essentiels dans les commerces de proximité ou dans les grandes surfaces qui n'offrent pas les mêmes conditions de sécurité.
Le Gouvernement doit apporter des réponses concrètes à ces questions, sinon les Français ne vous suivront pas.