J'ai inversé l'ordre de mes deux amendements, en commençant par défendre celui qui concerne les discriminations anti-LGBT, l'amendement no 1187 . Monsieur le ministre, il est urgent de lancer urgemment un appel à projets territoire par territoire, comme vous venez de le dire, et je compte beaucoup sur vous pour le lancer et pour faire savoir que vous pouvez accompagner les associations en tenant compte des spécificité de l'outre-mer. Je ne doute pas de l'engagement de Mme Moreno pour lutter contre les discriminations anti-LGBT et prendre en compte la spécificité des territoires ultramarins, mais il faut que cette question soit portée par votre ministère. Je vais retirer l'amendement no 1187 , compte tenu de votre engagement d'organiser une revoyure et des points réguliers sur l'avancée du soutien aux associations.
Quant à l'amendement no 1199 , il vise, lui aussi, une vraie urgence, à propos de laquelle j'ai essayé d'alerter Mme Moreno voilà deux jours lors de l'examen des crédits de la mission relevant de sa responsabilité. Le budget du ministère des droits des femmes est en augmentation de 40 %, geste fort qui positionne cette thématique comme la cause du quinquennat. Cependant, dans les outre-mer, le budget correspondant baisse de 40 %. Mme Schiappa annonçait l'an dernier 800 000 euros supplémentaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes dans les territoires ultramarins ; dans la réalité, le budget attribué à cette politique a baissé de 800 000 euros en 2020 et baissera d'un peu plus de 165 000 euros en 2021.
Pour prendre un exemple que M. Letchimy connaît bien, l'association SOS Kriz, à la Martinique, a reçu 1 200 appels pendant la période de confinement, alors que le 3919 en a reçu seulement 111 de l'ensemble des territoires ultramarins. Cela montre que la réponse doit être locale et portée par les associations ultramarines, et qu'il faut y mettre des moyens, sous peine d'abandonner les femmes victimes de violences dans les outre-mer. Je retire l'amendement.