Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du samedi 7 novembre 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Texte adopté par l'assemblée nationale en nouvelle lecture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Il y a de longs débats, dans la littérature, sur le sexe des anges. Nous les avons ici un peu modernisés en distinguant l'essentiel de l'inessentiel. Mais la question n'est pas si simple ! On perçoit ainsi beaucoup d'hésitation dans les décrets publiés ces derniers jours : les assiettes en carton ont été placées dans une catégorie mais les couteaux et les fourchettes dans l'autre, ou inversement. Bref, on s'emmêle tout de même un peu les pinceaux !

Tout cela peut paraître anecdotique, et ça l'est d'une certaine façon. Mais cela montre bien que le débat que nous avons eu la semaine dernière sur les commerces de centre-ville, que l'on opposait aux grandes surfaces, était justifié, et que les réponses qui ont été apportées n'étaient pas les bonnes. Au risque d'être un peu provoc', cela revient à dire que, comme il y a trop de riches dans notre pays, autant rendre tout le monde pauvre pour que les choses soient égalitaires !

Pour ma part, je persiste à dire que nous aurions pu faire différemment de ce que nous avons fait depuis quelques jours. Gouverner est compliqué ; j'en conviens. Mais nous ne sommes plus au mois de mars : les conditions de fermeture ne sont plus les mêmes et la pandémie n'en est plus au même point. Il faut tout de même s'adapter et apprendre de ce qui s'est passé.

Les réponses, certes imparfaites, qui ont été apportées et la situation sanitaire ont peut-être clos le débat, du moins temporairement, mais se rendre dans des petits commerces où on ne se croise pas et où les consignes sanitaires sont respectées est probablement moins dangereux que de prendre le train ou le bus ou que d'aller au supermarché, qui sont bien plus fréquentés, pour ne pas dire bondés.

Puisque vous dites que tout est évolutif, si c'est aujourd'hui impossible, donnez-nous et donnez-vous les moyens pour, demain ou après-demain – du moins avant le 16 février – , ajuster les règles et rouvrir les commerces.

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