Monsieur le ministre de l'éducation nationale, la crise que nous traversons impose un renforcement des mesures sanitaires dans l'ensemble des établissements scolaires, quel que soit leur niveau. Votre choix de ne pas fermer les écoles est une bonne décision pour tous les jeunes dont la vie a été si bouleversée, et la scolarité tellement mise à rude épreuve, depuis le printemps dernier. Il ne peut toutefois être compris que si un protocole sanitaire strict est respecté.
Aussi avez-vous offert aux lycées de nouvelles possibilités d'organisation de travail, comme celle consistant à assurer la moitié des cours à distance pour n'accueillir que des demi-classes, tout en préservant ce lien social si précieux en permettant la présence d'une partie des élèves. Les chefs d'établissements font tout pour s'adapter au mieux aux consignes, en un temps souvent record, en fonction des réalités du terrain. Logiquement, les réponses diffèrent d'un établissement à l'autre.
Or le Conseil scientifique l'affirme : la situation sanitaire se détériore. Alors que nous ne savons pas encore si les jeunes sont contagieux entre eux, un enseignement exclusivement à distance est-il envisagé ? Serons-nous, le cas échéant, capables d'assurer la continuité pédagogique ? Certains des freins importants repérés au printemps ont-ils été levés ? Pourrait-on, par exemple, envisager l'organisation de certaines épreuves orales du baccalauréat à distance ?
Quel message adressez-vous aux chefs d'établissements et aux enseignants – dont certains sont aujourd'hui en grève – pour les accompagner durant la crise sanitaire ? Quel message pouvez-transmettre aux lycéens et à leurs parents pour les rassurer ?