Monsieur le Premier ministre, il y a cinquante ans, disparaissait le général de Gaulle. Le Président de la République, vous-même, le Président de l'Assemblée : chacun, à sa manière, a rendu hommage à l'homme – celui qui sauva l'honneur en 1940 ; celui qui, dans les années soixante, rétablit notre économie et nos comptes publics ; celui qui dota notre pays d'institutions solides, mais aussi respectueuses des libertés. Lorsqu'il lui fallut prendre des mesures d'exception limitant les libertés publiques, il veilla notamment à ce qu'elles s'appliquent le moins longtemps possible.
Au-delà de la personne du général de Gaulle, il y a un héritage de valeurs. La première de ces valeurs, c'est la souveraineté. La crise liée au covid-19 a révélé la défaillance totale de notre souveraineté sanitaire, comme la pénurie de masques et de médicaments en a témoigné. La souveraineté n'est-elle pas entamée, lorsque nous empruntons massivement à l'étranger ?
La souveraineté, c'est aussi notre indépendance alimentaire. Le général de Gaulle y tenait : il avait imposé la politique agricole commune. Envisagez-vous toujours de nous imposer la ratification du CETA – accord économique et commercial global entre la France et le Canada – , qui est le préalable à la fin de cette souveraineté ?
Au coeur de la souveraineté se trouve également la frontière, si essentielle en cette période de grande migration. Vous êtes-vous donné les moyens de tenir cette frontière ? En avez-vous la volonté ?
Le gaullisme, c'est aussi la capacité à fixer un cap : c'est précisément en pleine crise, alors que chacun pense à l'immédiat, qu'il nous faut un cap pour le long terme. Quel cap proposez-vous ?
Le gaullisme, enfin, c'est la capacité à faire partager cette ambition collective à tous, petits et grands. Jamais de Gaulle n'aurait parlé des « gens qui ne sont rien ».
Le 17/11/2020 à 09:16, Laïc1 a dit :
A mon avis, les fanatiques de l'anti voile supposé islamique le voient comme un tchador iranien, un drapeau anti sioniste, il font de l'abus d'interprétation à usage politique international, ce à quoi le général de Gaulle se serait fortement opposé. La laïcité ne peut pas être otage de gens qui la détournent de son sens véritable pour des enjeux nationalistes extérieurs à la France.
Le 18/11/2020 à 08:41, Laïc1 a dit :
Sous de Gaulle il y avait des référendums de temps en temps ; là le dernier référendum date de 2005, soit 15 ans, c'est vraiment abuser. Le pouvoir se défie du peuple, il en a très peur. Nous vivons de fait sous un régime autoritaire.
Le 16/11/2020 à 10:17, Laïc1 a dit :
Le général de Gaulle n'aurait pas fait de contresens honteux sur la laïcité.
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