Vous dérogez là, me semble-t-il, à la rigueur intellectuelle et à la sincérité qui vous caractérisent.
Le Président de la République a félicité Joe Biden pour son élection ; en effet, des ouvertures et des synergies nouvelles apparaissent devant nous, en particulier en matière de défense des biens publics mondiaux et de refondation du multilatéralisme.
Les signes sont déjà là. Ainsi, je l'ai évoqué, le président élu Biden a affirmé vouloir s'investir dans la lutte contre le changement climatique : ce sera un élément de convergence très important. Le retour des États-Unis dans l'accord de Paris – ce sera, d'après le président élu Biden, l'un de ses premiers actes – permettra de préparer ensemble, dans une bonne synergie, les échéances importantes qui nous attendent, en particulier la COP26 de Glasgow. Nous anticipons également une meilleure entente dans le domaine de la santé publique mondiale : nous devrons travailler ensemble, dans le cadre de l'OMS reconstituée, pour lutter plus efficacement contre la pandémie et pour réformer le multilatéralisme de la santé. Le partenariat économique transatlantique représente un autre enjeu important : nous avons besoin d'un dialogue plus approfondi en matière commerciale et j'espère une collaboration sur la refonte de l'OMC – une tâche qui est indiscutablement devant nous. Nous aurons aussi à travailler ensemble sur le numérique, autour du triptyque régulation, taxation et définition de normes, ainsi que sur l'enjeu de la sécurité et de la défense. L'engagement de Joe Biden à développer une réflexion stratégique sur l'avenir de l'OTAN augure ainsi d'une meilleure relation entre nos pays.
L'agenda s'annonce donc très riche, promettant une relation transatlantique équilibrée et refondée.