Ma question s'adresse à Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, et j'y associe le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, Bruno Studer, ainsi que mes collègues du groupe de travail sur le numérique éducatif.
Monsieur le ministre, le recours au numérique pour assurer la continuité pédagogique a globalement été une réussite grâce à la mobilisation des professeurs, mais aussi des parents. Toutefois, il a aussi révélé les défis auxquels l'éducation nationale fait face pour mettre le numérique au service des besoins éducatifs. Comment garantir l'accès au numérique partout et pour tous ? Comment enseigner avec le numérique ? Comment reprendre la souveraineté sur nos outils ?
Des députés de notre groupe vous ont fait part de quinze propositions pour construire le numérique éducatif de demain, par exemple l'homogénéisation à l'échelle nationale des outils de vie scolaire, notamment au primaire, ou encore la clarification de la politique d'équipement des élèves, partagée entre l'État et les collectivités territoriales.
Vous avez organisé les états généraux du numérique pour l'éducation, qui se sont conclus la semaine dernière, aboutissant à quarante propositions, certaines déjà retenues, comme la création d'un « data hub éducation » et la prime d'équipement pour les enseignants.
Permettre à chacun de maîtriser les compétences numériques est indispensable dans un monde en pleine révolution, et d'autant plus en période de crise sanitaire. Maintenir les écoles ouvertes est fondamental pour préserver l'éducation des jeunes générations. Cela doit se faire en respectant des protocoles sanitaires renforcés mais aussi en développant de nouvelles façons d'enseigner, comme c'est le cas au lycée, où vous avez proposé de mettre en place un enseignement hybride.
Monsieur le ministre, quels seront le calendrier et la méthode pour la mise en oeuvre des propositions issues des états généraux ou de celles de notre groupe ? Quels moyens allez-vous donner à l'école pour affronter les défis de la fracture numérique et de la souveraineté sur les outils, dans un contexte sanitaire où cela devient indispensable à la réussite de nos élèves ?