Intervention de Bruno Fuchs

Séance en hémicycle du mardi 10 novembre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Élections en guinée et en côte d'ivoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, la Guinée et la Côte d'Ivoire viennent d'élire leur président pour un troisième mandat.

Ces élections contestées, voire boycottées par les oppositions, portent des atteintes graves à la démocratie. Des candidatures ont été empêchées de multiples manières ; les résultats eux-mêmes ne sont pas certains.

Pendant que les pouvoirs et les oppositions se renvoient la balle, ces deux pays menacent de s'enfoncer jour après jour dans la violence, faisant craindre le pire pour les populations qui sont les otages de ces désordres constitutionnels.

Pour la Côte d'Ivoire, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, s'est montrée très préoccupée par l'état du pays.

La voix de la France est entendue et attendue par nos partenaires, qui connaissent non seulement notre engagement mais aussi notre exigence, comme le Président de la République l'a rappelé récemment au Liban.

La voix de la France compte. Elle s'est bâtie autour de valeurs et de principes, auxquels nous ne pouvons déroger et pour lesquels nous nous battons. La liberté, la démocratie et le pluralisme en font partie.

La voix de la France compte, grâce à sa diplomatie et à ses politiques de coopération, ambitieuses et renforcées.

Dans ce contexte trouble, notre pays a évidemment un rôle majeur à jouer dans la recherche d'une issue à ces conflits, comme il a su le faire en 2003, avec les accords de Marcoussis.

Monsieur le ministre, nous connaissons et saluons votre engagement sur ces dossiers. Votre dernière prise de parole au Niger, dans laquelle vous avez félicité le président Issoufou d'avoir organisé des élections de référence pour l'Afrique, a été saluée unanimement et fait autorité. Or, malgré l'engagement de notre diplomatie au quotidien en Guinée et en Côte d'Ivoire, la parole publique de la France n'y a pas semblé aussi claire ni aussi incontestable.

Pouvez-vous réaffirmer que la France est et sera toujours du côté des peuples et des libertés publiques ? Que va faire notre pays pour apaiser le climat de tension et favoriser une sortie de crise qui garantisse la liberté, la sécurité et l'expression démocratique ?

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