Madame la ministre déléguée chargée de la politique de la ville, ce parlement et votre majorité viennent d'adopter un budget historique pour la politique de la ville, en hausse en 10 %. À l'heure où les enjeux dans nos quartiers sont immenses, ce gouvernement et cette majorité y répondent avec des moyens et des actions inédites.
Nous n'avons pas attendu la crise sanitaire pour faire des quartiers prioritaires de la politique de la ville une priorité. En effet, dès 2018, Jean-Michel Blanquer et Julien Denormandie, à qui je renouvelle mes remerciements, ont annoncé la création de quatre-vingts « cités éducatives », s'inspirant d'une préconisation du rapport de Jean-Louis Borloo. Celles-ci sont avant tout une grande alliance des acteurs éducatifs travaillant dans ces quartiers en vue de faire de la réussite de nos enfants un enjeu majeur. Elles visent à intensifier la prise en charge éducative des enfants, de leur naissance à leur insertion professionnelle, et ce avant, pendant, après et autour de l'école. Tous les acteurs du territoire – services de l'État, collectivités, associations, habitants – doivent se mobiliser ensemble et s'unir autour d'un même objectif, d'un même projet.
Vous l'avez compris, les cités éducatives ne constituent pas un énième dispositif. Il s'agit avant tout d'un état d'esprit et d'une méthode de travail, qui se fonde sur les besoins et les aspirations d'un territoire. À l'épreuve du premier confinement, elles ont fait la preuve de leur efficacité et de leur pertinence. Un avis du Comité national d'orientation et d'évaluation des cités éducatives, que j'ai l'honneur de présider, souligne combien ces nouveaux écosystèmes territoriaux ont fourni des réponses rapides et adaptées aux besoins des enfants et des jeunes durant la crise.