S'agissant ensuite de la rénovation énergétique des bâtiments de l'État, au moment où je vous parle, nous avons reçu pour plus de 8 milliards d'euros de demandes.
Il faudra donc faire des choix, puisque seuls 2,7 milliards d'euros sont disponibles, mais cela traduit une volonté et une attente puissantes de la part des administrations de l'État, soucieuses de rénover leurs bâtiments, de les moderniser, de les rendre plus accueillants et de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les universités et les résidences étudiantes ont été parmi celles qui ont le plus souscrit à cet appel d'offres, et ce pourrait être un beau projet pour nous tous, dans le cadre de ce plan de relance, de soutenir massivement la rénovation énergétique de nos bâtiments universitaires. Ce serait une belle réponse à apporter à tous les jeunes qui souffrent terriblement de la crise économique.
Enfin, ce plan de relance permet aussi l'accélération du verdissement du parc automobile. Cela se passe ici et maintenant, et non dans plusieurs mois : grâce aux aides que vous avez votées dans le cadre du plan de relance, le nombre d'immatriculations de véhicules électriques a été multiplié par trois et celui des véhicules hybrides rechargeables par plus de cinq par rapport à 2019. Nous sommes en train de réussir la rénovation énergétique du parc automobile français.
Au total, 10 milliards d'euros du plan de relance seront engagés dès la fin de l'année 2020. Vous le voyez, il n'y a pas d'opposition mais une complémentarité totale entre la protection nécessaire que nous apportons à nos commerces de proximité, qui sont des commerces essentiels, et la relance de l'activité industrielle, qui se joue en ce moment et qui doit permettre à la France de sortir plus forte, plus verte et plus compétitive de cette crise économique.
Mon dernier mot sera pour vous dire à quel point je suis convaincu des capacités de rebond de notre pays. Je vois parfois, ici ou là, pointer un esprit de défaite. Je crois davantage à l'esprit de résistance, cet esprit de résistance que je vois poindre partout, dans tous les secteurs économiques, dans les très petites entreprises et chez les indépendants, comme dans les grands secteurs industriels. Je vois partout des entrepreneurs qui se battent, je vois partout des salariés qui veulent aller travailler, je vois partout des ouvriers qui veulent que leur usine reste ouverte et qui veulent continuer à produire des biens aéronautiques ou des automobiles. Cette volonté de travailler, cette volonté d'innover, cette volonté de se redresser, c'est le trésor économique de la France, et c'est celui que nous allons défendre avec ce PLFR 4.