Je souscris à l'amendement, qui me semble de bon sens : le soutien à l'éolien coûte très cher. Par exemple, s'agissant de l'éolien maritime, le projet au large de la baie de Saint-Brieuc pose de multiples problèmes aux pêcheurs : une bonne partie de leur activité est condamnée alors qu'ils subissent déjà le Brexit. Ce projet pose également des problèmes de biodiversité et des problèmes de paysage.
Mais il pose aussi un problème très clairement financier. L'État a passé un contrat avec l'entreprise Ailes marines, qui n'est qu'un faux nez derrière lequel se dissimule Iberdrola, une très grande société aux activités multiples, souvent contestées et contestables. Ce contrat prévoit le paiement de 155 euros par mégawattheure pendant vingt ans : nous sommes dans une logique de rente ! Le prix est garanti sur vingt ans : la dépense publique s'élève à 4,3 milliards : vous rendez-vous compte de ce que cela représente ?
Une rente, c'est une garantie de recettes. Une telle situation est exceptionnelle : est-ce qu'il y a un agriculteur auquel on garantit le prix du lait ou du blé pendant vingt ans ? Est-ce qu'il y a un industriel auquel on garantit un prix pendant vingt ans ? Eh bien à ces gens-là, on garantit un prix pendant vingt ans. Il faut que nous sortions de cette logique, entre autres pour des raisons de finances publiques, sachant que tout cela influe très concrètement sur le prix de l'électricité payé par nos concitoyens. Je souscris donc totalement à cet amendement de notre excellent rapporteur.