L'amendement du Gouvernement que nous venons d'adopter portait sur 400 millions ; celui-ci pèsera 11,5 milliards en 2037. Il concerne un sujet qui vous est cher : la fin des concessions autoroutières.
Il ne s'agit pas de revenir sur ce qui a été négocié avec les concessionnaires, mais d'anticiper la fin des concessions en maintenant un péage qui couvrirait uniquement les futurs frais de gestion. Nous demandons un rapport à ce sujet ; l'UNIPEF, l'Union des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts, estime les recettes à 2 milliards en 2032, 2,4 milliards en 2033 et, je le répète, 11,5 milliards en 2037. Nous avions travaillé ensemble, au sein du Conseil d'orientation des infrastructures, sur l'hypothèse de la création d'une agence des routes. En l'occurrence, vous disposez de marges de manoeuvre considérables pour trouver des fonds à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, l'AFITF, que préside Christophe Béchu.
Au terme d'un long débat, cet amendement a reçu un avis favorable de la commission des finances ; du reste, Anne-Laure Cattelot et moi l'avions déjà présenté l'année dernière : Jean-Baptiste Djebbari, qui faisait alors partie de la commission du développement durable, y était très attaché. Je suis donc optimiste quant au vote de la représentation nationale concernant notre demande de rapport, d'autant qu'il me semble que Christine Pires Beaune est récemment intervenue en ce sens.