Je rappelle qu'en 2005, l'État a cédé les autoroutes à Vinci, Eiffage et Abertis pour un montant de 17 milliards d'euros, alors qu'elles étaient estimées à 27 milliards. À cet égard, la commission d'enquête sur le contrôle, la régulation et l'évolution des concessions autoroutières du Sénat note que l'augmentation de leur rentabilité est telle que 40 milliards d'euros de dividendes devraient être distribués entre 2022 et 2036. C'est un manque à gagner colossal pour l'État, sachant que les usagers ont vu les tarifs augmenter de 11,9 % entre 2011 et 2018, soit deux fois plus que l'indice des prix à la consommation. Toute cette histoire est donc un véritable scandale !
Nous avons heureusement évité que le même schéma ne se reproduise avec les aéroports du groupe ADP, qui auraient pu devenir un monopole privatisé après avoir été financés par l'État.
Il faut donc en finir rapidement avec la question des autoroutes, dont les concessions léonines sont d'ailleurs toujours renégociées dans le secret le plus absolu !