C'est donc même 2 milliards : le chiffre me paraît suffisamment élevé pour que je donne l'alerte. Il faut en effet réfléchir à ce qu'est le dispositif Pinel et à son impact sur les dépenses publiques.
Ensuite, ce dispositif n'a pas répondu à ce qu'on appelait la modération du loyer, alors que c'était un de ses objectifs. Il faut absolument se pencher sur ce sujet très important.
Enfin, le référentiel géographique et le niveau d'urbanisme ont également été évoqués dans le rapport : en matière de construction et d'urbanisme, le problème posé avec le Pinel est aussi celui de la qualité : je ne suis pas le seul à le dire, et je me fais donc ici le porte-parole de ceux qui l'ont relevé. Il ne faut pas que les zones concernées deviennent des quartiers prioritaires de la politique de la ville – QPV – ou des quartiers difficiles, dans nos cités, parce que le dispositif Pinel a aussi été à l'origine de mauvaises constructions. Je n'ai rien contre Mme Pinel et, à l'époque, il fallait instaurer ce dispositif, mais nous devons traiter ces trois problèmes.
Bien entendu, le groupe mouvement démocrate MoDem et démocrates apparentés soutiendra le Gouvernement dans sa volonté de proroger ce dispositif très complexe et particulier mais je vous alerte sur les problèmes que je viens d'évoquer et que nous avions décelés lors de la table ronde évoquée par Laurent Saint-Martin.