Madame Faucillon, je ne peux pas vous laisser dire que les économies budgétaires se font sur le dos du logement alors que l'on aurait besoin de plus d'argent pour que cela aille mieux dans le secteur. C'est toute la difficulté de l'appréciation à porter. On dépense 40 milliards d'euros pour la politique du logement, dont 18 milliards pour l'APL, qui est inflationniste, nous le savons tous. Je partage votre constat : il y a 4 millions de mal logés, de grandes difficultés un peu partout, des métropoles qui fonctionnent mal et des campagnes où les gens ont du mal à se loger. Mais c'est que le paradigme est mauvais, et ce n'est pas en ajoutant de la dépense fiscale ou des crédits budgétaires que l'on va changer les choses.
Vous savez bien que cela dépend aussi de la capacité des élus et de l'État à libérer du foncier. Et cela dépend aussi des entreprises – sur d'autres sujets, vous n'êtes pas avare d'arguments contre le monde capitalistique.